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Derrière les traces du livre : le trésor de la ville de Troyes

  • relkareliure
  • 19 févr. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022


Quelques jours avant le départ à Troyes, j'ai appris que cette ville cachait un trésor magnifique : des reliures du XIIe siècle. Peu de temps après mon arrivée, je me suis dirigée à la Médiathèque Jacques Chirac pour en savoir plus. À mon grand regret, les précieuses reliures étaient réservées dans une salle fermée au public. Cependant, elle était vitrée et on pouvait épier les livres à travers des fenêtres qui donnaient sur elle. Cette magnifique salle de lecture abritait des milliers de livres anciens, empilés sur des immenses bibliothèques qui sortent de l’ordinaire. Pour des questions de conservation, la salle n’était pas éclairée tout le temps. Il y avait un bouton pour le faire durant quelques secondes. Je n’oublierai jamais cette première impression, la découverte magistrale des ces livres dévoilés par la lumière, en plusieurs temps, lampe après lampe. Quelle mise en scène !


Par chance, il y avait une exposition autour de la salle. Belle surprise pour moi car il s’agissait d’une partie de l’histoire du livre et, plus particulièrement, du passage de celui-ci dans la ville de Troyes. En faisant le tour, j’ai appris qu’il y a longtemps existait un métier, le « colporteur », une personne chargée d’approvisionner des gens des campagnes en différents produits, parmi lesquels des ouvrages bon marché. Selon la légende, c’est grâce à ce personnage que la littérature du colportage a vu le jour en France au début du XVIIe. Et, plus précisément, la Bibliothèque Bleue, une formule éditoriale nouvelle inventée et imprimée à Troyes dès 1602 par les frères Oudot. Cette littérature a connu un tel succès à Troyes que plusieurs villes ont voulu les copier, faisant de cela un grand événement dans l’histoire de la littéraire française ! Dans cette exposition, on peut trouver encore des exemplaires de ces éditions et des archives de l’époque.


Même si la « Grande Salle » était fermée, j’ai pu apprécier des superbes manuscrits en très bon état qui faisaient partie de l’exposition, mais aussi, à ma grande surprise, l’élaboration des pigments d’un manuscrit à partir d’éléments naturels, l’origine des couleurs…

Pour l’imprimerie, il y avait également des mises en scène expliquant les différents processus - typographie, gravures, séchage des feuilles-, et bien sûr l’importance de la reliure dans tout ça !


Un détour qui vaut vraiment le coup, et surtout si vous avez la chance d’entrer dans la Grande Salle et voir de près ce magnifique trésor si bien conservé !



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